Béziers envoyé spécial
La corrida se porterait mal ? Samedi à Dax et à Béziers, on a, avant la course, accroché le fameux panneau qui réjouit tant le coeur des organisateurs : «plus de billets». A Béziers, les 13 116 places ont été prises d'assaut et beaucoup sont restés à la porte. L'effet Castella ? Sans doute. Le torero biterrois toréait chez lui, mais, lors du tirage au sort matinal, les petits dieux du hasard ont fait une boulette. Castella a tiré les deux plus mauvais toros de Victoriano del Río. Cantaor, court de charges, faible des pattes avant, se défend en donnant des coups de tête. A la cape, il plie les gaules dès qu'il sent la mainmise de Castella. Decano, manso sous la pique, reçoit trop de mauvais coups de cape pour se refaire une vertu. L'incertitude de ses pauvres attaques est aggravée par le vent qui a bousillé le dernier tiers de la course. Impossible sous les rafales d'armer tranquillement une passe et de la conduire à son terme. Si Sébastien Castella n'a rien pu faire, il n'a pas paru non plus dans un grand jour. Trop saccadé. La pression locale ?
Avec Marginado qui a du jeu, Juan Bautista organise une oeuvre en deux temps. Il lui met d'abord le grappin dessus en lui laissant du champ. Il offre ensuite, la main très basse, les pieds joints, et lui très relâché, les plus précieux échantillons de tauromachie de l'après-midi. Une oreille. El Juli se fâche tout rouge avec Confesado, un Victoriano ardent qu'il provoque en lui laissant la muleta sous le n