Un insupportable soupçon a toujours accompagné les performances de la sprinteuse américaine Marion Jones. Cette fois, le doute semble définitivement tombé. Samedi, l'édition électronique du Washington Post, le grand quotidien américain de la côte Est, a révélé que Jones avait été contrôlée positive à l'EPO au mois de juin à Indianapolis, à l'occasion des championnats des Etats-Unis. La nouvelle n'a pas tardé à atteindre la côte Ouest, où venait d'arriver Marion Jones après son forfait de dernière minute avant le meeting de Zurich. L'entourage de la championne, dont son entraîneur Steve Riddick, a aussitôt contesté l'information, jugeant même ridicule qu'une sprinteuse puisse avoir recours à l'EPO (érythropoïétine) ce produit ayant la particularité d'augmenter le nombre de globules rouges dans le sang, il est plus approprié pour les efforts prolongés, voire le demi-fond en athlétisme. Pour l'instant, l'Agence américaine antidopage (Usada) et le Comité olympique américain (Usoc) n'ont pas souhaité réagir, en attendant probablement le résultat de la contre-expertise, qui sera connu le 6 septembre.
Implication. Si cette contre expertise effectuée sur l'échantillon B confirme le premier contrôle positif, Marion Jones devrait écoper d'une suspension de deux ans, soit la quasi-certitude de ne plus voir l'Américaine âgée de 30 ans reprendre le chemin des pistes d'athlétisme. Jones, qui n'avait jusque-là jamais été contrôlée positive à une substance interdite, a fait l'objet