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Libération

Liban : une balle de contre-attaque

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publié le 25 août 2006 à 23h03

Ne serait-ce que pour avoir remporté ce match, le voyage valait la peine. L'équipe de basket du Liban, qui est arrivée au Mondial la tête ailleurs et le moral dans les chaussettes, peut rentrer à la maison avec la satisfaction d'avoir battu mercredi, non seulement l'un des «gros calibres» de la compétition, mais surtout la France, puissance «tutélaire» ­ voire pesante pour certains ­ au Liban. Au moment où Paris étonnait, décevait même, par ses tergiversations sur l'envoi de Casques bleus afin de veiller à l'application du cessez-le-feu (lire aussi page 6), la France s'est carrément «ridiculisée» en prenant son adversaire de haut.

«Jour historique». Au Liban, la nouvelle a été saluée par les autorités. A l'instar du directeur général du ministère de la Jeunesse et des Sports, Zaïd Khiyameh : «C'est un jour historique pour le sport libanais car c'est la première fois qu'une équipe de notre pays arrive au niveau mondial et je crois que l'on a atteint notre objectif.» Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Ahmad Fatfat, a renchéri : «Tout le peuple libanais s'attribue [cette] victoire. C'était une volonté de survivre, d'exister et de faire exister le Liban.» Dans la rue en revanche, l'exploit de l'équipe nationale est passé relativement inaperçu tant les Libanais ont d'autres soucis en ce moment. Ce sport y est pourtant l'un des plus populaires, une exception au Proche-Orient partagée avec... Israël.

Pour sa deuxième participation au Mondial, l'équipe libanaise