C'est le premier Polonais de l'histoire de la F1, et il n'a rien du plombier de service venu colmater une fuite en urgence avant de retrouver sa ville natale de Cracovie. Titularisé pour la première fois il y a trois semaines en Hongrie par l'écurie BMW à la place de Jacques Villeneuve, Kubica (prononcez «Koubissa») a déjà convaincu. Les amateurs vont donc devoir s'habituer à cette silhouette longiligne (1,84 m), à ce pilote aux jambes un peu arquées et à ce profil d'aigle qui n'est pas sans rappeler celui d'Alain Prost. Agé de 21 ans, il a bien le temps de se construire un palmarès aussi flatteur que celui du quadruple champion du monde français.
Piste détrempée. Alors qu'il n'était qu'un anonyme pilote d'essais, Robert Kubica n'a pas tardé à faire parler de lui les vendredis de Grand Prix, lorsque les troisièmes pilotes ont la possibilité de se mettre en évidence. «C'est vrai, on est là pour aider au choix des pneumatiques avec la possibilité de passer cinq ou six trains de pneus tandis que le pilote titulaire se contente de rouler avec un seul train de pneus pour déterminer les réglages de base. Mais nous ne sommes pas limités au niveau du régime moteur, et nous avons la possibilité de boucler beaucoup plus de tours», explique Kubica. Ainsi, en Hongrie, devenu titulaire, Robert Kubica a dû se contenter de cinq tours d'essais pour établir sa base de travail et commencer la mise au point de sa BMW, un domaine dans lequel il excelle également.
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