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Libération

Les Bayonnais obligés de se plaquer à Biarritz

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publié le 26 août 2006 à 23h03

En général, le supporteur de l'Aviron bayonnais n'aime pas se déplacer en terres biarrottes. Le Biarrot le lui rend bien. Folklore de la rivalité basque locale. Mieux, les plus acharnés vont jusqu'à affirmer qu'il faudrait les payer pour parcourir les cinq malheureux kilomètres qui séparent les deux villes du Pays basque. Ce week-end, ainsi que le 2 septembre, ce sera pourtant aux Bayonnais d'avancer le magot, faute de stade disponible.

Toiture. En effet, la saison dernière, au lendemain du week-end un peu fou qui leur avait permis de sauver leur peau en première division du Top 14, les travaux de réfection du stade Jean-Dauger de Bayonne démarraient. Agrandissement de la capacité, avec un passage de 5000 à 8000 places assises, aménagement de 18 loges et surtout construction d'une toiture pour la «tribune de face». Les travaux, en retard d'une quinzaine de jours, devraient se terminer dans une semaine, avec le passage de la commission de sécurité le 31 août. Mais le Top 14 n'a pas attendu la fin de ce toilettage. Casse-tête pour les Bayonnais, obligés de manger leur béret en demandant asile à leur voisin biarrot. C'est ainsi qu'on entend le message surréaliste du serveur de la billetterie de Bayonne : «Les ciel et blanc sont en piste. Le public de Jean-Dauger est prêt à enflammer le stade Aguiléra de Biarritz pour le premier match à domicile contre Montauban.» On s'étrangle.

Du côté du Biarritz olympique Pays basque, on évite de trop vanner sur l'identité de l'éphémère