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Agassi s'éternise

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Il a fallu près de 4 heures et cinq sets au trentenaire américain pour obenir son billet vers le troisième tour de l'US Open • Il y rencontrera Benjamin Becker, tombeur de Grosjean •
Andre Agassi a signé un succès de légende jeudi soir au deuxième tour de l\'US Open: pour le dernier tournoi de son immense carrière. L\'Américain, 36 ans, est venu à bout du Chypriote Marcos Baghdatis en cinq sets dramatiques 6-4 6-4 3-6 5-7 7-5. /Photo prise le 31 août 2006/REUTERS/Jeff Zelevansky (Agassi, vainqueur en cinq sets et trois heures quarante-huit du Chypriote Marcos Bagdhatis, tête de )
par Gilles Dhers
publié le 1er septembre 2006 à 7h00

Le dernier opus de sa carrière tourne au roman fleuve. Et Andre Agassi l'écrit avec emphase. A eux seuls, les quatre derniers jeux  de son match victorieux (6-4, 6-4, 3-6, 5-7, 7-5) contre Marcos Baghdatis, la nuit dernière au deuxième tour de l'US Open, mériteraient un chapitre entier.

Auparavant, la science de l'échange de Américain avait d'abord annihilé pendant deux manches la force de frappe du Chypriote, qui se refait la cerise dans la troisième avant de flirter avec le précipice dans la quatrième (mené 4-0, service d'Agassi à suivre). C'est alors que se font sentir les 36 ans de l'Américain, embarqué dans un cinquième set périlleux. On retrouve les deux hommes à 4-4, il est minuit passé, ils sont sur le court depuis plus de trois heures et demie.

Agassi sert, il mène 40-30. Bagdhatis égalise mais s'écroule sur le terrain. Terrassé par les crampes. Il est cuit. Il prend un avertissement pour dépassement de temps entre deux points. Agassi gagne son service. Bagdhatis joue chaque point à quitte ou double. Sauve une balle de match. Egalise à cinq partout. Puis mène 40-15 pour revenir à 6-6. Puis craque. Deux doubles fautes, un revers trop long. Andre Agassi est au troisième tour de son vingt-et-unième US Open. Il y rencontrera l'Allemand Benjamin Becker (112e mondial), qui a fessé Sébastien Grosjean en trois sets (7-6, 6-1, 6-2).

A New York, le buzz Agassi ferait passer inaperçue une élimination trois fois 6-0 de Roger Federer par un qualifié