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Libération

Agassi ne veut pas battre en retraite

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publié le 2 septembre 2006 à 23h08

Le dernier opus de sa carrière tourne au roman-fleuve. Et Andre Agassi l'écrit avec emphase, effets de style appuyés et sens du suspens maîtrisé. A eux seuls, les quatre derniers jeux de son match victorieux (6-4, 6-4, 3-6, 5-7, 7-5) contre Marcos Baghdatis, dans la nuit de jeudi à vendredi, au deuxième tour de l'US Open, mériteraient un chapitre entier. Auparavant, la science de l'échange de l'Américain avait d'abord annihilé pendant deux manches la force de frappe du Chypriote tête de série n° 8, qui se refait la cerise dans la troisième avant de flirter avec le précipice dans la quatrième (mené 4-0, service d'Agassi à suivre). C'est alors que se font sentir les 36 ans de l'Américain, embarqué dans un cinquième set périlleux. On retrouve les deux hommes à 4-4, il est minuit passé (heure de New York), ils sont sur le court depuis plus de trois heures et demie. Agassi sert, il mène 40-30. Baghdatis égalise mais s'écroule sur le terrain. Terrassé par les crampes. Il est cuit. Il prend un avertissement pour dépassement de temps entre deux points. Agassi gagne son service. Baghdatis joue chaque point à quitte ou double. Sauve une balle de match. Egalise à cinq partout. Puis mène 40-15 pour revenir à 6-6. Puis craque. Deux doubles fautes, un revers trop long. Andre Agassi est au troisième tour de son vingt et unième US Open. Et Marcos Baghdatis, fataliste : «Quoi que vous disiez, ce n'est pas suffisant. Il a tellement donné au tennis. Je veux juste le féliciter pour sa carriè