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Libération

L'Espagne au sommet des paniers

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publié le 4 septembre 2006 à 23h09

Jo Maso, manager général du XV de France, n'a jamais manqué de le souligner : «Ce n'est pas parce qu'une équipe est privée de son meilleur élément qu'elle devient soudain à la merci de l'adversaire.» Un phénomène qui s'applique également au football, aux boules et au basket. Ainsi, à Saitama, Japon, les champions d'Europe grecs en ont-ils fait la cruelle expérience en perdant (largement) une finale de championnat du monde inédite (cent pour cent européenne), dont ils étaient globalement favoris, pour l'avoir gagnée dans leur tête avant même de l'avoir jouée.

Excès de confiance. Une fâcheuse habitude que, du côté d'Orthez mais aussi des Pyrénées ariégeoises, on associe souvent à l'imprévisibilité des ursidés. Convaincus que la blessure en demi-finale du pivot espagnol, Pau Gasol (l'un des rares Ibères à évoluer outre-Atlantique, à Memphis), les Grecs se sont en effet vus juchés sur la plus haute marche du podium avant même le premier entre-deux. D'autant que, malgré un parcours exemplaire (8 matchs, 8 victoires) dans ce mondial, les Espagnols n'avaient encore jamais décroché le moindre titre dans une compétition majeure (ils avaient fini quatrièmes du dernier Euro).

Seulement voilà, transcendés sans doute par leur prétendu «handicap», dès le coup d'envoi, les hommes de Pepu Hernández se sont rués sur leurs adversaires comme des morts de faim, les prenant de vitesse, les asphyxiant, les obligeant à tenter leur chance de loin en bloquant parfaitement tout accès vers l'int