Habitué à miser sur la locomotive Amélie Mauresmo, l'«ancienne» Mary Pierce ou des exploits occasionnels (Nathalie Dechy en demi-finale de l'Open d'Australie en 2005), le tennis féminin français laisse entrevoir, à New York, un semblant de relève. Pour la première fois, quatre filles tricolores se sont invitées en deuxième semaine du tournoi américain. Outre Mauresmo, qui a dû batailler trois sets (6-3, 3-6, 6-2) pour venir à bout de l'Italienne Mara Santangelo, 37e mondiale (et qui devait affronter sa bête noire Serena Williams en session nocturne hier), les jeunes Virginie Razzano, Tatiana Golovin et Aravane Rezaï disputaient aussi, hier, les huitièmes de finale du tournoi.
Pour Razzano, c'est une première. A 23 ans, la Nîmoise, 112e joueuse mondiale, a battu l'Estonienne Kaia Kanepi, 87e mondiale, en deux sets (7-5, 6-2) après avoir tapé Martina Hingis au deuxième tour. «Je n'ai toujours pas perdu un set et j'espère aller plus loin. J'ai attendu mon 26e tournoi du Grand Chelem pour atteindre les huitièmes de finale ? C'est fou, c'est génial», s'emballait la Française avant son rendez-vous contre la Russe Dinara Safina.
Tatiana Golovin, elle, s'est offert un huitième de finale de Grand Chelem pour la troisième fois de sa carrière en battant la Russe Nadia Petrova, tête de série numéro 5, au terme d'un combat de 2 h 47 (7-5, 6-7 (4/7), 6-3). Vendredi, Aravane Rezaï avait ouvert la voie en étrillant la Russe Maria Kirilenko (20e mondiale tout de même) en deux sets (6-3,