Après les stades allemands, on se rend compte à quel point nous sommes loin du terrain au Stade de France. A quel point la France a une bonne équipe mais pas de stade de foot. Les invités sans papiers de Thuram et Henry pris par l'ambiance ont-ils hué les Italiens ? Les sifflets de la rancoeur des supporteurs français ont, eux, empli copieusement le ventre de l'enceinte à l'entrée des joueurs. Si le titre mondial de l'Italie peut servir à réchauffer une ambiance qui n'est jamais ici tellurique, ce sera ça de gagné. Invitées par le speaker à ne pas siffler l'hymne des champions du monde, les tribunes ont fait preuve de sagesse.
Portes d'entrées. Tiens, Govou ? L'intérimaire lyonnais est titularisé à la place de Saha. Un si joli cadeau qu'il s'empresse vite de remercier tout le monde. Sur un premier corner, Gallas récupère un ballon à quitte ou double, il est limite hors jeu, et renvoie sur Govou qui, d'une reprise de volée croisée, étend Buffon dont la défense est froide. L'Italie de Donadoni qui a choisi la même formule que les Bleus avec deux attaquants de pointe va-t-elle maintenant se ruer sur Coupet ? Ce serait mal la connaître, l'urgence tactique semble être à sonder les Français, rentrer doucement le thermomètre dans le milieu adverse et sentir l'humeur au jeu de son hôte. Mais les Français font de même. Aussi, les deux équipes en cherchant les portes d'entrée chez le voisin font flotter un air d'indécision tactique. Ce sont les Français qui se prennent au jeu par des p