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Libération

Fabre, l'homme qui emmène ses chevaux au Triomphe

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publié le 11 septembre 2006 à 23h15

Dans l'ascenseur qui mène aux loges de l'hippodrome de Longchamp, quelqu'un a écrit : «Dédé, t'es qu'une m...» «Dédé», c'est André Fabre, le plus grand entraîneur français de tous les temps. Qui est l'auteur de ce graffiti ? Un confrère jaloux ? Fabre est en tête de tous les classements depuis vingt ans. Un investisseur éconduit ? Alors que le propriétaire est un gibier très recherché, Fabre s'offre le luxe de fermer sa porte à de nouveaux clients. Un turfiste ruiné ? Ses chevaux gagnent la plupart des courses auxquelles ils participent et rapportent donc peu aux parieurs.

Une chose est sûre, celui qui s'est laissé aller sur les parois de l'ascenseur a tort : Fabre n'a rien d'une chose molle et odorante. C'est le plus fort et il l'a encore prouvé, hier après-midi, à l'occasion des courses préparatoires au Prix de l'Arc de triomphe Lucien Barrière, le championnat du monde des pur-sang qui aura lieu à Longchamp le 1er octobre. Les trois chevaux les plus en vue de son écurie ont nettement battu leurs rivaux : Shirocco et Hurricane Run, premier et deuxième du Prix Foy ­ qui prépare à l'Arc les 4 ans et plus ­, et Rail Link, premier du Prix Niel ­ réservé aux 3 ans. Seul le Prix Vermeille, qui prépare les femelles, lui a échappé... mais il n'avait pas de pouliche au départ.

Hier, les représentants des bookmakers anglais hantaient les travées de l'hippodrome de Longchamp, jumelles en bandoulière, téléphone portable en main et petit carnet à souche en poche. Ces hommes qui fon