Attitude, élégance, technique, tradition, victoire. Même avec la plus mauvaise volonté au monde, il serait dur de renier la supériorité des Japonais sur le judo mondial. Car si les Anglais ne dominent plus depuis longtemps le football et si les Américains ne remportent plus les rendez-vous mondiaux de basket, les Japonais en kimono laissent assez peu d'espoir à la concurrence. 2004, Jeux olympiques d'Athènes, 14 catégories : les judokas nippons ramènent huit médailles d'or. Aux derniers championnats du monde par équipe, en 2002 à Bâle (Suisse), les Japonais l'ont emporté chez les hommes et les femmes. Les masculins se sont même payé le luxe de battre la France en demi-finale par 7 à 0 et la Géorgie en finale sur le même score. Pourtant, dans le milieu des années 90, on a cru que les successeurs de Jigoro Kano, le créateur du judo, perdaient de leur superbe. Moins flamboyants, en deçà physiquement, les Japonais s'inclinaient régulièrement devant les Russes, les Français ou les Brésiliens. Quant aux Japonaises, elles étaient souvent battues par les Européennes et les Cubaines. Depuis l'arrivée du nouveau siècle, ce n'est plus là qu'un mauvais souvenir. Les combattants japonais imposent de nouveau leur suprématie au niveau mondial.
Valeurs. Cette maestria des Nippons s'expliquerait-elle par un manque de concurrence ? Peu probable, lorsqu'on sait que le judo est un des sports olympiques les plus développés, car il nécessite peu d'infrastructures et il est porté par ses valeurs é