C'est une de ces histoires qui font aimer le sport. Ce week-end, les championnats du monde par équipes de judo, disputés à Paris-Bercy, ont consacré la France. Les filles championnes du monde et les garçons troisièmes permettent de terminer à la première place des nations. Mais au-delà des individualités, les Tricolores ont montré un esprit de corps et une motivation rares. Les féminines avaient le potentiel pour ramener ce premier titre de leur histoire et les garçons ont proposé un judo bien supérieur à leur valeur théorique. La magie qui flottait dans l'air s'est concrétisée par la nette victoire de deux équipes françaises sur les Japonais. Le symbole de cet état de grâce s'incarnant dans un garçon comme Cyril Soyer, dont la plus belle ligne de palmarès était une deuxième place européenne en 2001. Le blondinet de Boulogne-Billancourt s'est payé le luxe de dominer Tadahiro Nomura, triple champion olympique, sur un balayage de l'ordre de la perfection.
Acte I. Samedi, les filles sont en finale face aux Cubaines. L'agressivité des combattantes de Ronaldo, l'entraîneur de La Havane, est palpable. Les Françaises s'avancent unies, sereines. Le judo féminin français vient de vivre une de ses plus belles périodes, avec six médailles aux championnats du monde individuels au Caire en 2005 et trois titres aux championnats d'Europe 2006. Frédérique Jossinet, la seule médaillée française aux JO d'Athènes, menée au score, gagne dans la dernière minute sur un kata guruma (roue autour de