Une pluie pénétrante s'est invitée, samedi à Toulouse, pour rappeler aux joueurs que le rugby, sport de grand air, a besoin d'imprévu. Le Stadium n'est pas encore pourvu et c'est heureux de toit amovible, le vent y prend ses aises et les pur-sang qui ont été lancés sur cette pelouse savonneuse ont dû composer avec les propriétés de l'inertie ou du dérapage contrôlé. Dans ces conditions, que sont devenues les heures d'entraînement, de réflexion, les statistiques ou l'examen de son vis-à-vis ? Eh bien, au final, une rencontre insolite entre deux favoris pour le titre, Paris et Toulouse.
Jeu au pied. Dès le coup d'envoi, le spectateur qui a les pieds et le poil secs voit bien que le Stade toulousain décide de réduire le jeu à sa portion la plus dense : combat, conquête, jeu au pied. Que vaut un Jauzion en chaussettes humides ? De fait, les Toulousains ont nié les risques inutiles (on les comprend) et il s'en est fallu de deux transformations ratées par Elissalde et un ballon échappé dans l'en-but de Fritz, sur une passe au pied parfaite entre les poteaux de Dubois (qui remplaçait Michalak, blessé), pour que cette stratégie réussisse. En fin de partie, Heymans manque une pénaltouche importante, alors que son pack remodelé par le coaching paraît en mesure de tout casser.
Les Parisiens, eux, semblaient arrivés sur le terrain comme une équipe en tournée découvrant Christchurch en hiver. Quitte à se trouver en milieu hostile, autant tenter le diable, et c'est ainsi qu'ils l'empor