Menu
Libération

Manaudou entre deux eaux

Article réservé aux abonnés
publié le 23 septembre 2006 à 23h24

Il y a quinze jours, les caméras n'ont rien loupé de la première baignade de la nageuse aux ongles tricolores dans son nouveau club, Canet 66. Après un été mouvementé (quatre médailles d'or aux championnats d'Europe de Budapest, la une de Match, Gala ou Voici), laure Manaudou a suivi son entraîneur, Philippe Lucas, lequel a refusé de rempiler à Melun (Seine-et-Marne) où il avait en tête d'étoffer les structures existantes. Sur le plan des conditions d'entraînement mais aussi sur celui des compétences : il voulait notamment s'attacher les services de deux autres entraîneurs, Olivier Leroy et Stéphane Bardoux. Le premier lui a finalement succédé.

«Enorme gâchis». Tout a commencé avec ce paradoxe : Lucas dirigeait la meilleure équipe de natation féminine du monde en banlieue parisienne, sans que la communauté d'agglomération Melun-Val-de-Seine s'en rende compte. Jamais, comme le rappelle Stéphane Bardoux, «personne n'a pris la peine d'aller le voir au bassin, à sept minutes à pied, pour mettre les choses à plat» et ce, alors que des offres de déménagement arrivent de France comme de l'étranger. Un manque de communication qui aboutit à la réception par le club d'une lettre recommandée, largement médiatisée, évoquant un retard de paiement des cotisations et des irrégularités comptables. De quoi permettre à l'Urssaf de réclamer jusqu'à 233 000 euros. Résultat : le blocage de 150 000 euros de subventions annuelles.

Pour Stéphane Bardoux, c'est la sensatio