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Libération

Au Mans, un petit ballon d'air pur

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publié le 25 septembre 2006 à 23h25

Le Mans envoyé spécial

A un quart d'heure du centre à pied, le stade Léon-Bollée illuminé est visible de la vieille ville. Sous un ciel moiré, 9 000 spectateurs colorent gentiment les tribunes. L'équipe de Frédéric Hantz et Daniel Jeandupeux, malgré un des plus modestes budgets du championnat, pouvait, en cas de victoire, se retrouver troisième de la Ligue 1, avec des places populaires vendues à 5 euros et des palissades en béton en guise d'urinoirs derrière la buvette. A l'heure de l'entrée en Bourse de Lyon, on croit rêver. Dans ce décor, l'équipe «la plus fair play» du championnat se présente avec une attaque décapitée. Grafite et Bangoura aux soins, deux joueurs de 20 ans, évoluant d'habitude en CFA (Courtadeur et Samassa), sont lancés dans cette partie. «Ils sentent de la confiance derrière eux. Il y a un projet de carrière, d'accompagnement, c'est porteur d'espoir», pose Frédéric Hantz, entraîneur en formation à Clairefontaine apparemment doué pour libérer les énergies. Menés au score après deux minutes, ses gars ont démontré que le désir de s'appliquer peut produire un bon match, avec un permanent souci de pertinence dans les passes. Samassa marquera avant la mi-temps le but égalisateur, en pivotant sur lui-même tout en se délestant du défenseur sochalien à ses épaules. Pour Frédéric Hantz, on a beau parler du collectif, les qualités individuelles sont indispensables, et il ne boude pas celles de ses joueurs qui restent «méconnues.»

«Etat d'esprit».