Après une virginité de 107 ans, le maillot du FC Barcelone a été défloré, le 12 septembre, en Ligue des champions. Etre ou ne pas être sponsorisé, c'est la question que se sont longtemps posée les dirigeants du club. En août 2003, alors dans une mauvaise passe financière, ils soumettaient la question aux petits actionnaires, qui donnaient leur feu vert. Et chacun de se demander quelle serait la première marque à barrer la fière poitrine catalane. Tour à tour, Bwin, Hitachi ou les JO de Pékin 2008 ont été pressentis. Avec un palmarès de premier ordre, une image épargnée par les scandales du sport moderne et une équipe flamboyante emmenée par Ronaldinho, Barcelone avait tout pour toucher le jackpot.
Porte-drapeau. «En termes d'investissement sponsoring, le Barça dépasse les autres clubs par la qualité de son environnement», analyse Georges Vanderchmitt, président de Carat Sport. Qatar Airways ne s'y est pas trompé, qui a offert la somme record de 125 millions d'euros pour cinq ans. Mais le champion d'Europe a pris le monde du foot business à contre-pied en s'alliant, le 7 septembre, avec l'Unicef, pour un partenariat qui non seulement ne lui rapportera pas d'argent mais lui en coûtera. C'est qu'à Barcelone, une fois les ennuis financiers passés, on ne tenait plus à promouvoir une marque commerciale à travers l'image d'une équipe qui s'est toujours voulue, d'après sa devise, «plus qu'un club».
En présentant l'accord avec l'Unicef, Joan Laporta, président du FC Barc