Véritable école primaire de la compétition automobile et pépinière de la F1 (Libération du week-end), le karting pousse parfois la ressemblance à l'extrême avec la reine du sport automobile. Hier à Angerville (Essonne), le mimétisme était troublant. Alors que le départ de la finale du championnat du monde était sur le point d'être donné, tous les pilotes s'activaient encore autour de leur machine, aidés par un mécanicien afin de changer dans l'urgence leurs pneumatiques prévus pour une piste sèche, pour les remplacer par des pneus sculptés. Comme sur le circuit de Shanghai un peu plus tôt dans la matinée, la pluie est venue troubler le déroulement de l'épreuve de karting la plus importante de la saison. Et, comme pour le GP de Chine, cette course s'est résumée à une histoire de pneus et de réglages.
Fulgurance. A l'instar de tous les sports mécaniques, la qualité de la mise au point détermine le niveau de la performance. Avec son petit moteur monocylindre de 100 cm3 sans boîte de vitesses qui développe plus de 30 chevaux pour un poids minimum de 150 kg avec le pilote et son châssis fait de tubes et dépourvu de suspensions, un kart est extrêmement sensible à la moindre variation de la pression des pneus.
Comme une F1, un kart ne se distingue pas spécialement par sa vitesse de pointe (140 km/h tout de même au ras du sol) mais plutôt par son incroyable tenue de route, sa diabolique efficacité au freinage et ses accélérations fulgurantes. Cette vivacité rend les courses