Assis sur une glacière bleu ciel, type Tour de France, en short et tee-shirt noir, baskets et socquettes rases, cigarette entre l'index et le majeur, Eric Béchu, l'entraîneur d'Albi, a un look de vacancier sur le départ, installé au bord du terrain, au plus près de ses hommes. Promus cette année en première division, les Albigeois ont conservé les habitudes de la Pro D2. Simplicité des joueurs, humilité, insatisfaction colérique des entraîneurs... et engagements virils en mêlées à la spontanéité parfois limite. Car même si, avec sa victoire 25-12 contre Albi, le Stade français Paris demeure l'équipe invaincue du Top 14, samedi elle a été sérieusement bousculée en mêlée et en touche, secteurs dans lesquels elle avait déjà montré des faiblesses face à Bourgoin.
Grosse pression. Sur le terrain, du jaune et du rose, éblouissants dans la grisaille pluvieuse de la fin de journée. Au lever des couleurs, le jaune s'est finalement montré le plus éclatant. «Nous étions prévenus, explique Dimitri Swarzewski, capitaine du Stade français, Albi est une équipe valeureuse à la mêlée difficile. Nous n'avons pas su rivaliser dans le défi physique. C'est dur de jouer au rugby quand on ne récupère pas un ballon.» En première mi-temps, sur six mêlées à introduction parisienne, les roses sont sanctionnés cinq fois, obligés de rendre la balle à Albi. Les Albigeois ont donc réussi à surprendre les Parisiens sur le terrain qu'ils maîtrisent d'habitude parfaitement.
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