Estoril envoyé spécial
«Le petit monde des Grands Prix moto a grandi trop vite. Les hommes sont restés les mêmes», affirme Carlo Pernat, ancien team manager découvreur de talent et aujourd'hui agent de pilote. Comme si l'évolution des machines était allée bien plus vite que tout le reste. Au point que, parfois, les pilotes eux-mêmes n'arrivent plus à suivre. Depuis quelques années, Valentino Rossi, septuple champion du monde, est de plus en plus seul. Seul face aux sponsors, mais aussi face à la concurrence, si bien que cette saison, et sans doute pour la première fois, remporter le titre mondial ne lui sera pas chose facile (lire ci-contre). Les «top-pilotes», comme on les appelle sur le circuit, se comptent sur les doigts d'une seule main, et le marché de fin de saison ne trouve toujours pas chaussure à son pied. «Sur le plateau, il va bientôt y avoir moins de pilotes que de motos», exagère Pernat. Derrière les «anciens» comme Valentino Rossi ou Loris Capirossi, indéniables meneurs, Marco Melandri, Dani Pedrosa et Nicky Hayden restent de vrais talents, mais le fossé s'agrandit saison après saison. Sans parler du changement de cylindrée des MotoGP réduite de 1 000 à 800 cm3 l'an prochain, qui ajoute un peu plus de flou dans le champ de vision.
Droits de retransmission. La Dorna, la société propriétaire du label MotoGP, continue de gérer un plateau dont l'image tend à ressembler de plus en plus à celle de la Formule 1. Pour des raisons de marketing,