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Libération

Pom-pom girls et gospel s'en mêlent

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publié le 14 octobre 2006 à 23h41

Habillage «spécial» du Stade de France, agitation de drapeaux roses, show acrobatique de moto-cross, pom-pom girls, concert de gospel et feu d'artifice samedi soir à Saint-Denis. Entre la chorale d'évangélistes américains et les filles court-vêtues devrait normalement s'intercaler un match de rugby. Le Stade français Paris reçoit le Biarritz olympique. Ce match, onzième journée du Top 14, se disputera non pas dans l'étriqué stade Jean-Bouin, où on entend les piliers entrer en mêlée, mais dans le fastueux Stade de France, où les joueurs, vus de la tribune, ressemblent à des Playmobils.

Perplexité. L'an dernier, contre le même BO et le Stade toulousain, le Stade français s'était déjà délocalisé à Saint-Denis. Les 80 000 spectateurs reprenant les tubes de Joe Dassin, Michel Fugain et Michel Sardou avaient beau laisser perplexe, l'entreprise avait été un succès. «J'essaie de faire vivre le rugby, de créer un grand avant-match et un grand après-match, se justifie Max Guazzini, président du club parisien. Cela en irrite certains, comme si, en France, il était préférable de ne rien tenter.» Et ça Max ne sait pas faire.

Le Stade français, jusqu'alors invaincu, revient d'une défaite contre Montauban dans la cuvette de Sapiac, 9 200 spectateurs. Biarritz n'était pas au mieux avant de battre Perpignan à Aguiléra, 7 000 spectateurs. Ce samedi, 80 000 personnes, les joueurs risquent l'agoraphobie. 160 000 yeux sur eux, ça en ferait dévisser plus d'un. «Ce stade, ce n'est q