Ils flirtent largement avec les 100 kg et avancent sur la pointe des pieds. Ça a l'avantage de bien muscler les mollets et d'éviter de se faire repérer. Alors que la Coupe d'Europe démarre, les 7 équipes françaises engagées dans la compétition préfèrent la jouer discrète quant à leurs ambitions. Les acteurs seraient-ils plus frileux que les 16 000 spectateurs qui ont déjà pris leur billet pour la finale du 20 mai à Twickenham ? A peine, Lionel Nallet, capitaine du Castres Olympique, ose-t-il un «on a envie de se qualifier». Courageux.
Ambitions. Manque de chance, le Castres Olympique (CO) entre dans le jeu en se déplaçant à Londres, chez les Wasps de Lawrence Dallaglio et Raphaël Ibanez, dimanche après-midi. Un jour du seigneur redoutable. «Nous n'avons pas peur de ce déplacement, affirme Lionel Nallet, même s'il nous paraît assez compliqué. Pour nous, ce sera difficile tout de suite.» L'an dernier, le CO n'avait remporté qu'une seule victoire pour cinq défaites, dont celle, d'entrée de jeu, au stade Pierre-Antoine, qui avait pour le moins fragilisé les ambitions castraises. «Cette année, nous avons envie de montrer un autre visage», poursuit le deuxième international. Figurent dans la même poule, Trévise, et une autre équipe issue du Top 14, Perpignan, ce qui n'est pas un avantage. Bernard Goutta, capitaine de l'Usap, se déclare ainsi«inquiet» de la présence d'un autre club français dans son groupe. L'an dernier, le Stade français et Clermo