Menu
Libération

Premier essai sur les planches

Article réservé aux abonnés
publié le 25 octobre 2006 à 23h49

Avril 2005, demi-finale de la Coupe d'Europe de rugby. A la neuvième minute des arrêts de jeu, le Stade français vient à bout du Biarritz olympique au Parc des Princes. Après le tour d'honneur, Raphaël Poulain et Benjamin Kayser s'éternisent sur la pelouse. Poulain plante le drapeau aux éclairs de l'équipe parisienne au milieu du terrain et les deux joueurs improvisent un chaste strip-tease.

Tatouage. Deux ans plus tard, dans la loge qu'il partage avec Axel Kiener au théâtre Marigny, où il campe l'apprenti bourreau de la Dernière Nuit pour Marie Stuart (1), Raphaël Poulain passe un gilet de cuir et un pull de laine kaki à grosses mailles. Ni short ni maillot. Il garde encore un ballon de rugby un peu sale dans un coin, derrière une chaise. Souvenir de sa carrière de rugbyman. Sa vie d'ailier, sa vie d'avant. «J'en conserve surtout de très bons souvenirs humains», commente-t-il. Plusieurs cicatrices physiques, des bleus psychologiques et un tatouage entre les omoplates qui, en son temps, a fait transpirer les pages d'un calendrier.

Forfait en 2000, à la veille de sa première sélection en France A, Raphaël Poulain ne gagnera jamais non plus le bouclier de Brennus sous le maillot parisien. «J'ai loupé toutes les victoires», explique-t-il. Souvent blessé, il faisait plutôt le mannequin Mercurochrome. Ses plus beaux souvenirs : les trois matchs disputés au parc des Princes. Son seul titre : champion de France junior Reichel en 1999. Un bilan de carrière «fr