Lionel Lemonchois continue à affoler les compteurs et à coller la honte à ses poursuivants. Dans la nuit de mardi à mercredi, le Normand a maintenu la pression et accru son avance. Desjoyaux est à 34 milles, Bourgnon à 50, Bidegorry à 60, Cammas à 79 et Coville à 90.
Dans un vent d'est de 20 à 25 noeuds, Gitana 11 mène la troupe à une cadence de fer et devrait atteindre les Açores dans l'après midi. Le doyen (46 ans) de la flotte est pourtant l'un des petits nouveaux puisqu'il accompli son premier exercice en solo. Mais, cette inexpérience n'entame en rien sa bonne humeur, si elle peut lui valoir quelques frayeurs.
Il a ainsi raconté l'une de ses figures libres: «J'ai failli me mettre sur le toit dans la bascule de noroît il y a 24 heures, beaucoup plus de ma faute que celle du bateau quis'est mis sur la tranche. J'ai tout choqué en grand. J'ai attendu quelques secondes pour voir si le bateau redescendrait. C'est la première fois que ça m'arrive sur ce bateau. Mais je n'ai pas eu le temps d'avoir peur. Et ça ne m'a pas calmé du tout». Effectivement, Lemonchois n'a molli en rien. Et il semble se ficher comme d'une guigne des inquiétudes exprimés par Franck Cammas, qui disait: «Depuis notre départ de Saint-Malo, le rythme est très élevé en terme de prise de risques autour de moi. On va bien voir si ce régime peuttenir longtemps, mais je trouve que d'entrée certains allument fort!» Rivés à la barre, calfeutrés dans leurs postes de pilotage der