C'est dommage pour le tournoi de Paris-Bercy, mais la Toussaint est une sale époque pour le tennis. Autant faire jouer les morts. D'abord parce que c'est la fin de la saison, et que les joueurs valides se font rares, ensuite parce que les cadors préfèrent en garder sous le pied à l'approche de la dernière grosse échéance de l'année, la Masters Cup, qui réunit mi-novembre (à partir du 12 novembre, à Shanghai) les huit meilleurs joueurs de l'année. Ainsi, sur les cinq joueurs en tête du classement et déjà qualifiés pour la sauterie VIP chinoise (Federer, Nadal, Ljubicic, Andy Roddick et Davydenko), seul le dernier n'a pas décliné l'invitation parisienne.
Strapontins. Privé d'étoiles, Bercy a donc dû trouver comme seul argument marketing la baston pour les derniers strapontins de la Masters Cup. Avant le début du tournoi, il restait trois places à prendre pour sept prétendants (1). L'Argentin David Nalbandian (forfait à Paris mais profitant de la défaite de James Blake), l'Espagnol Tommy Robredo, ont pris les deux premières, jeudi. Vendredi, il ne restait que deux hommes en lice pour la dernière. James Blake, sorti du tournoi, demeure néanmoins le mieux placé : seul Tommy Haas, qui affrontait Safin vendredi soir (résultat non parvenu), peut le priver de son billet, mais à condition que l'Allemand gagne la finale dimanche. Mais, quel qu'il soit, le dénouement n'y changera rien : cette édition anniversaire du tournoi de Bercy (la 20e) consacre que l'épreuve, par la faute d'un cale