Valenciennes envoyé spécial
Lille en visite samedi soir au stade Nungesser de Valenciennes (VA), ça veut dire quoi ? La parole à Daniel Leclercq, entraîneur de VA il y a encore deux ans et figure tutélaire du foot nordiste : «Promenez-vous dans le centre-ville de Valenciennes. Tout est restauré. Tout est cher. En fait, ça ressemble à quoi ? Un petit Lille. De là, vous remontez vers Nungesser. Vous faites quoi, trois cents mètres ? Et vous voyez quoi ?» Les corons.
Il faut savoir une chose si l'on veut comprendre le club valenciennois : au début des années 90, les dames invitées en tribunes d'honneur (on parle désormais de «carré VIP») changeaient parfois de tenue à la mi-temps. Ça disait la coquetterie du lieu. Le côté «grand steeple-chase». La famille Coencas se faisait voir. Jean-Louis Borloo tenait les rênes d'un club qui lui avait permis d'enlever la mairie. L'actuel ministre de l'Emploi avait eu le fin mot : «Valenciennes, c'est la basilique du Saint-Cordon et le stade Nungesser.» La bourgeoisie et les populaires. Tout le monde à Nungesser le samedi, et à l'église Notre-Dame le dimanche.
Effectif constant. On communie un peu pareil. Et, comme VA est douzième de Ligue 1 après onze journées, tout est reparti. L'équipe ? Une comète footballistique : trois divisions avalées en quatre saisons. A effectif constant ou presque : on garde les hommes. Qu'est-ce à dire ? Que le concept du «footballeur de niveau Ligue 1» a du plomb dans l'aile. Maxence Flachez, défenseur