Brive envoyé spécial
Loin des flonflons parisiens, des pom-pom girls de Max Guazzini et des feux d'artifice du Stade de France, il est des équipes qui ne trouvent rien de mieux que de consacrer de longues soirées frigorifiques de novembre à tenter de sauver leur peau dans le Top 14 en s'affrontant sur des terrains improbables. Deux de ces escouades d'éclopés, directement menacées par la relégation, se sont retrouvées samedi soir en terre corrézienne où les Blanc et Noir de Brive accueillaient les Orange de Narbonne. Pour un duel aussi acharné qu'incertain qui fleurait presque le rugby d'antan, celui d'avant le professionnalisme.
Autour des barrières qui entourent le modeste stade Amédée-Domenech, ça sent la bière et la trouille, celle de tous ces habitués qui répètent avant le coup d'envoi que «c'est ce soir ou jamais. Sinon...».
Chemin de croix. A observer le festival de maladresses, de fautes de main et de renvois ratés qui démarre aussi sec, on comprend vite ce qui les fait trembler. Le titre européen de Brive fait bien ses (presque) dix ans d'âge, et on ne s'étonne guère que ces deux équipes, engluées au fond du classement, se débattent pour échapper aux griffes de la Pro 2... avec une mention spéciale pour les Brivistes qui, en hôtes parfaits, ouvrent grand d'emblée les portes de leur défense à leurs invités. Résultat, deux essais encaissés en cinq minutes de l'arrière Nicolas Nadau et du trois-quarts aile Julien Candelon. Et voilà Brive mené 9-15 à domicile, contra