L'affaire Cofidis, du nom de la plus grosse équipe cycliste française, est jugée à partir d'aujourd'hui à Nanterre. Elle concerne dix personnes : sept coureurs, un soigneur, un directeur sportif et un pharmacien, qui comparaîtront jusqu'à vendredi. Cette nouvelle affaire de dopage dans le vélo démarre au printemps 2003 à la suite d'un renseignement recueilli par la brigade des stups : un soigneur de Cofidis, le Polonais Boguslaw Madejak, dit «Bob», est au centre d'un trafic. La police enquête un trimestre, pendant la saison cycliste.
Calendrier. Le 27 juillet 2003, le peloton du Tour de France sacre l'Américain Lance Armstrong pour la cinquième fois. Le lendemain, l'instruction, confiée au juge Richard Pallain, est discrète, fondée sur de patientes écoutes téléphoniques. Le 12 janvier 2004, les policiers sortent du bois. Le même jour, des perquisitions sont menées au siège de l'équipe, à Marcq-en-Baroeul, au cabinet d'un de ses médecins à Amiens, avant l'interpellation à Roissy d'un ancien coureur de Cofidis, le Polonais Marek Rutkiewicz. Il rapporte de Varsovie une dizaine d'ampoules d'EPO et d'hormones de croissance. Le 13, Robert Sassone, un pistard, est mis en garde à vue. La perquisition à son domicile à Hyères est fructueuse : EPO et testostérone. Le lendemain, l'enquête se tourne vers le soigneur, rentré précipitamment d'Espagne où l'équipe est en stage. Bob Madejak est écroué. Une perquisition à son domicile de Châtenay-Malabry avait permis de saisir du matériel de tr