On savait la propension de Raymond Domenech à tenir bées les portes, si ce n'est de l'équipe de France, au moins celles de ses présélections. Des joueurs comme Clerc, Chimbonda, Faubert ou Escudé en ont profité. Avec plus ou moins de constance et de bonheur Chimbonda est notamment porté disparu depuis le Mondial. Fidèle à sa logique, en prévision du match amical contre la Grèce, mercredi au Stade de France, le sélectionneur a convoqué pour la première fois chez les Bleus le jeune avant-centre lyonnais Karim Benzema, ainsi que Gonzalo Higuain. Gonzalo qui ? Gonzalo Higuain. D'avis quasi unanime, les fées qui se sont penchées sur le berceau du garçon portaient flottant et crampons. Il se trouve que ledit berceau se trouvait à Brest, où, à l'époque en 1987 , jouait Jorge «Pipa» Higuain.
De sa naissance en Bretagne, Gonzalo Higuain a gardé un passeport français. Même s'il a grandi en Argentine, où il flambe aujourd'hui avec River Plate. Club avec lequel il a récemment marqué deux buts lors du clásico argentin contre Boca Juniors (l'équivalent d'un Barça-Real). Suffisant pour toquer à la porte de l'équipe de France ? Pas si simple. Car, en l'espèce, il semble que ce soit plutôt Domenech qui ait posé une sorte d'option d'achat sur le supposé prodige. Dont le coeur pencherait plutôt pour le maillot albiceleste d'Argentine, son «vrai» pays. Mais dont le portefeuille gonflera plus vite s'il évolue dans un grand club d'Europe et quel meilleur moyen de s'y faire con