Pointe-à-Pitre envoyé spécial
Sauf avarie de dernière minute, Roland Jourdain, 42 ans, sur Sill et Veolia, devrait couper la ligne vers midi (heure de Paris) et remporter ainsi sa première grande course en solitaire dans la catégorie des monocoques de 60 pieds. Jean Le Cam, à bord de VM Matériaux, était, lui, espéré entre cinq et six heures plus tard. «Tant qu'à avoir quelqu'un devant, je préfère que ce soit Bilou. Mais bon, j'aurais préféré que ce soit moi devant. J'ai nettoyé la cuisine. Je me suis lavé. J'espère que je vais arriver à l'heure de l'apéro», disait, hier, Le Cam dans son dernier mot avant de toucher terre. Bilou était mesuré à l'approche de la ligne : «C'est jamais facile d'avoir Jean dans son rétro et le tour de l'île peut être douloureux.»
Jourdain a toujours porté le dossard du gars sympa qui sera toujours là, quoi qu'il arrive. «Tout le monde a une étiquette ; moi, c'est le gentil. Mais si je gagne, on dira : "Mais quel killer, ce Bilou !" J'ai toujours eu la hargne. Et si je prends le départ d'une course, c'est pour essayer de la gagner.» Le Quimpérois était assez crevé : «L'histoire de ma bôme cassée m'a épuisé psychologiquement et physiquement.» Pour la troisième place dans la catégorie, avantage hier à Dominique Wavre sur Temenos. «Mais je me battrai mètre par mètre pour monter sur le podium», lui répondait immédiatement Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), qui a mené la course jusqu'aux Açores.
Par ai