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Libération

Un procureur plutôt clément

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Il n'a requis de la prison ferme qu'à l'encontre du soigneur Madejak.
publié le 10 novembre 2006 à 0h02

Les dix prévenus de l'affaire Cofidis jugés depuis lundi par la douzième chambre correctionnelle du tribunal de Nanterre, spécialisée dans les affaires de stupéfiants, ont bénéficié hier de réquisitions clémentes. Le procureur Jacques Hossaert n'a requis de prison ferme qu'à l'encontre de Bob Madejak, l'ancien soigneur de l'équipe nordiste, contre qui il a réclamé une peine d'un an de prison, «dont quatre à six mois ferme». Le soigneur, 51 ans, ne retournerait pas en prison dans ce cas, car le juge d'instruction Richard Pallain l'avait déjà écroué six mois, début 2004. D'origine polonaise, il avait fait venir en France plusieurs cyclistes de son pays, qu'il casait dans différents clubs et auxquels il fournissait des produits dopants. Il était ensuite rémunéré au pourcentage sur leurs gains. Bob Madejak avait importuné le tribunal, lundi, par un mutisme à toute épreuve. Le procureur a reconnu au prévenu, ancien coureur amateur, une «passion du cyclisme», lui qui a inlassablement massé les coureurs de Castorama puis de Cofidis pendant sept ans. Avant de mal tourner.

Il a, en revanche, requis la relaxe pour David Millar. L'ancien champion du monde du contre-la-montre qui a admis avoir gagné sa médaille grâce à l'EPO a «apporté des éléments très intéressants au débat», a souligné le parquet, qui estime qu'il y a des doutes sur le lieu de l'infraction, la France ou l'Espagne. Pour les sept autres cyclistes prévenus, le procureur a requis des peines de trois à