Menu
Libération

Le trou noir des Bleus

Article réservé aux abonnés
publié le 13 novembre 2006 à 0h04

France - Nouvelle-Zélande 3-47 (3-23) France. 1 drop : Fritz (22e) Nouvelle-Zélande. 7 essais : Sivivatu (6e, 71e), McCaw (35e), Carter (40e), Smith (45e), Rokocoko (55e), McAlister (77e) ; 3 transformations (40e, 45e, 55e), 2 pénalités (11e, 24e) : Carter.

Ainsi, à dix mois du début officiel de la prochaine campagne mondiale (France-Argentine, le 7 septembre 2007 à Saint-Denis), brûlait-on de savoir où se situe exactement, sur l'échelle ovale, le XV de France, mandarin autoproclamé du rugby européen et candidat légitime à l'attribution du trophée William Webb Ellis, conquis en 2003 (aux antipodes) par les Anglais de sir Clive Woodward. Depuis ce dernier samedi pluvieux à Gerland, on est fixé. Au terme d'un premier test-match automnal traditionnel, élevé pour l'occasion au rang de match test, il est apparu aux yeux (écarquillés) de leurs supporteurs que ces Bleus qu'ils voyaient si beaux, si sereins, si valeureux, sont au jour d'aujourd'hui à la ramasse, inexistants, annihilés. Deux ans après une première correction reçue, face au même adversaire, au Stade de France (6-45), ils se sont pris la plus phénoménale déculottée de l'histoire du rugby gaulois sous forme d'un impensable 3 à 47 (un drop contre sept essais), score constituant le plus grand écart de points jamais encaissé à domicile par une équipe de France. Au vu de l'échéance annoncée, il y a donc matière à s'inquiéter. D'autant qu'à aucun moment les All Blacks, à Lyon, n'en ont rajouté, se contentant de faire propreme