Après la partie de manivelle qui a opposé Lillois et Marseillais hier, le classement de L1 dit la chose suivante : seuls trois points séparent le 2e du 7e, c'est-à-dire un match (une victoire vaut trois points), c'est-à-dire rien.
Rien ? Un match, parfois, c'est quelque chose. Ça dépend qui joue. Par exemple : le FC Lorient-Bretagne Sud. L'amateur de foot garde toujours un oeil sur ces gars-là, sans savoir trop qu'en penser : les Morbihannais ont la réputation qu'ils gagnent ou qu'ils perdent de jouer un peu mieux au ballon que les collègues, et l'amateur sait mieux que personne la part d'intox et de fausseté qui accompagne ce type de jugement «qualitatif».
Samedi, les Merlus recevaient l'AS Nancy-Lorraine, la 2e meilleure équipe de L1 avant le match. Battus 2-0, les hommes de Pablo Correa n'ont pas vu le ballon : troisième victoire de rang pour les promus bretons après la victoire à Marseille (0-1) et le fantastique succès (1-0) arraché il y a deux semaines devant Valenciennes grâce à un gardien de fortune, l'ailier gauche Ulrich Le Pen. Avant le match de samedi, le coach lorientais Christian Gourcuff ne cachait déjà pas sa joie dans l'Equipe : «J'ai appris avec l'âge que le bonheur n'était pas forcément dans les clubs dont la vocation est de connaître le très haut niveau. A part à Lyon, il y a presque partout des problèmes qui ne concernent pas directement le terrain, mais qui le plombent. Quand je vois Nantes, PSG ou Monaco, je me dis que dans les clubs à petits moye