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Libération
Interview

«Les multicoques étaient plus costauds»

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publié le 16 novembre 2006 à 0h06

Pointe-à-Pitre envoyé spécial

Les architectes Vincent Lauriot-Prévost et Marc Van Peteghem ont dessiné presque toute la flotte des trimarans océaniques de 60 pieds. Ils tirent pour Libération les enseignements de l'édition 2006 la Route du rhum que leurs bateaux ont effectué en temps record.

La vitesse ?

V. L.-P. On a naturellement regardé cette édition sous l'angle de la performance et de la sécurité, surtout lorsque les bateaux ont été menés au portant. Ce qui m'a frappé, c'est la qualité des pilotes automatiques. C'est un énorme progrès pour ces bateaux, parce que de telles performances n'étaient pas envisageables avec les pilotes d'il y a quatre ans. Tous les skippers le notent. Les solitaires ont donc "poussé plus" sur les bateaux en ayant nettement la perception que leur pilote ne pouvait les trahir. Sauf pour Stève Ravussin, dont le pilote a abattu et dont le bateau a chaviré.

M.V.P. Ça a été une grande compétition du début à la fin avec une météo de rêve et des moyennes qui doivent être assez proches de celles en équipage. C'est assez extraordinaire de ce point de vue. Tout cela démontre une grande maturité d'un point de vue maritime et technique. Je trouve cela merveilleux. Je ne suis pas non plus complètement surpris car on fait quand même de notre mieux pour atteindre ce niveau de performance. Ce qui est remarquable, c'est le train d'enfer que les coureurs ont mené. Il y a eu un vrai saut en quatre ans car tenir un rythme en solo sur une distance pareille, c'es