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Ferenc Puskas quitte le terrain

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Il fut le maître à jouer de la mythique équipe de Hongrie qui domina le football au début des années 1950 avant d'être dissoute après le soulèvement de 1956.
L\'ancien footballeur hongrois Ferenc Puskas, ici en 1986 à Budapest, qui marqua l\'histoire du ballon rond par ses exploits avec l\'équipe de Hongrie et le Real Madrid, est décédé vendredi à l\'âge de 79 ans des suites d\'une longue maladie. /Photo d\'archives/REUTERS/Laszlo Balogh (L'ancien footballeur hongrois Ferenc Puskas, ici en 1986 à Budapest. REUTERS)
par Gilles Dhers
publié le 17 novembre 2006 à 7h00

Pour d'aucuns, ce match reste le plus gros déni de justice de l'histoire du football. Mais c'est bien l'Allemagne qui a gagné la finale de la Coupe du monde 1954 et pas la Hongrie. Pas les «Magiques Magyars». Pas cette «équipe en or». Pas cette formidable machine à produire du jeu somptueux. Pas cette formation qui réinventa le foot au début des années 50 avant d'être désintégrée par l'histoire et la répression du soulèvement de Budapest, en 1956. Ferenc Puskas, dit «le major galopant», en était le maître à jouer et le buteur aux statistiques extravagantes (83 buts en… 84 matchs). Il est mort vendredi à Budapest à 79 ans des suites d'une pneumonie.

Au Real Madrid – celui des Di Stefano ou Kopa –, où il acheva sa carrière, il devint l'un des premiers footballeurs stars. Traqué par les journalistes. Exposé avec les vedettes de l'époque. Recruté pour tourner dans des films. Ce fut avant tout un immense joueur. Un buteur d'une efficacité diabolique qui n'avait pourtant pas le physique de l'emploi, petit (1,74 m) et doté d'un léger embonpoint. La légende veut que les joueurs anglais se soient moqués de lui à l'échauffement avant la rencontre Angleterre-Hongrie de 1953, affirmant: «Regarde, le petit gros. On va les bouffer.» Quatre-vingt-dix minutes plus tard, les Anglais sont essorés. Leur première défaite à Wembley face à une équipe non britannique est une mémorable raclée: 3-6. Aujourd'hui encore, on parle de match du siècle, au cours duquel P