Même s'ils n'ont plus perdu à Paris depuis 1973, les Néo-Zélandais ne sont pas invincibles pour autant. La province en particulier leur réussit moins bien que la capitale, puisque depuis 1977, ils se sont inclinés deux fois à Toulouse (1977 et 1995), une fois à Nantes (1986) et une fois à Marseille (2000). Membres du club très fermé des Bleus vainqueurs des Blacks, trois anciens internationaux se souviennent des rencontres et reviennent sur le sujet, évoquant au passage le désastre lyonnais du 11 novembre.
Franck Mesnel 1986
«Chaque joueur doit faire plier son vis-à-vis»
«Samedi dernier, j'ai eu l'impression d'assister à un scénario catastrophe. Un avion qui s'écrase sur un train, un wagon qui va rebondir sur une voiture qui est ensuite projetée sur une maison et qui dans la chute tue le chien. Une fatalité, un enchaînement d'événements : des contres meurtriers, avec des courses de 100 mètres qui aboutissent à un essai, des adversaires qui marquent à la mi-temps et à d'autres moments cruciaux de la rencontre... Ce que je souhaite aux Français est de pouvoir, sur un match, renverser la tendance. On a tous vécu des révolutions physiques et mentales en une semaine. Alors pourquoi pas ? Le seul truc que les joueurs attendent n'est pas de se justifier sur la faillite passée mais de rejouer le plus vite possible.
« La victoire de Nantes en 1986 (16-3) s'était faite dans les mêmes conditions. Nous avions été battus le match précédent et Jacques Fouroux, loin de nous engueuler, s'était