Vendredi, lors de la dernière journée des matchs de poule aux Masters de Shanghai, Nikolay Davydenko (n° 3 mondial) et Rafael Nadal (n° 2) se disputaient, pour leur première confrontation, un match à la mort pour un ticket en demi-finale contre Roger Federer. C'est exactement le match qu'on avait envie de voir et que le joueur russe attendait de jouer.
Frilosités. En cette fin d'année, Davydenko pète la forme et s'affirme comme un troisième homme capable de chatouiller le couple régnant Federer-Nadal. Début novembre, il a remporté son premier grand tournoi à Bercy. A l'issue de la finale, à Paris, il avait dit son impatience de jouer le Masters et de s'étalonner avec les deux propriétaires de l'ATP absents à Bercy. «Lors des Masters en 2005, j'avais battu Agassi blessé et des joueurs de terre qui n'avaient pas le niveau Masters [les Argentins Puerta et Gaudio, avant de perdre contre Nalbandian, ndlr]. Maintenant, je veux jouer contre Federer et Nadal, car ce sont les meilleurs.» On y était donc. Le match Nadal-Davydenko a duré 2 h 43 de beau tennis. Davydenko a joué comme il sait faire : évoluant sur la ligne de fond comme un joueur de baby-foot, glissant de gauche à droite, mais jamais en arrière, prenant la balle au plus tôt et distribuant des pains alternativement à droite et à gauche. Pendant deux sets et demi, Davydenko même s'il a perdu la deuxième manche a joliment bousculé et baladé Nadal. Mais la tête n'a pas suivi. Davydenko a perdu ses chances