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Libération

Blacks à part

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publié le 20 novembre 2006 à 0h09

France-Nouvelle-Zélande : 11-23 (5- 16) France : 1 essai, Heymans (9e) ; 2 pénalités, Yachvili (55e, 78e). Nouvelle-Zélande : 2 essais, Rokocoko (40e), Nonu (50e) ; 2 transformations (40e, 50e), 3 pénalités (4e, 14e, 29e), Carter.

L'un se dit «heureux», l'autre se prétend «satisfait». Mais si le premier a toutes les raisons de l'être (heureux), le second nous paraît frappé de cécité. Car si Graham Henry, coach des All Blacks, peut légitimement se féliciter «des riches enseignements à tirer d'un vrai test-match joué de part et d'autre avec beaucoup de pression, de plaquages, rien à voir avec la rencontre de la semaine dernière que la France n'avait, semble-il, pas très bien préparée», comment son homologue français, Bernard Laporte, peut-il raisonnablement se contenter d'une nouvelle défaite contre la Nouvelle-Zélande, sa sixième en huit rencontres (pour une victoire et un nul) ? Pire, si le scénario catastrophe de Gerland (3-47) ne s'est pas reproduit au Stade de France, ce nouveau revers «honorable» (dixit l'encadrement des Bleus) n'est-il pas au fond plus inquiétant que la raclée de Lyon ? Là-bas au moins, les Bleus avaient essayé de jouer. A Saint-Denis, partant du principe que jamais les Blacks ne sont aussi dangereux qu'en contre-attaque, ils ont commencé par balancer d'entrée des grands coups de tatanes dans leur camp, histoire de leur offrir le ballon et de les attendre. Coup de chance, sur l'une de ces chandelles à l'ancienne, l'ar