L'avantage d'être le seul candidat à une élection, c'est que le suspense n'est pas trop torride. Jean-François Lamour, ministre français des Sports, devrait donc être élu aujourd'hui à Montréal dans un fauteuil, celui de vice-président de l'Agence mondiale antidopage (AMA). Le poste de président de l'AMA, occupé par le Canadien Dick Pound, ne sera, lui, renouvelé qu'en novembre 2007. D'aucuns pensaient que le nouveau vice-président français lui succéderait logiquement. Mais les dernières mésaventures de la lutte antidopage en France font trop mauvais genre pour ne pas susciter, d'ici là, d'autres candidatures.
La réunion de l'AMA, qui a débuté hier, permettra en effet d'aborder les dernières grandes affaires, du cas du cycliste américain Floyd Landis, vainqueur du Tour de France 2006, au scandale du dopage sanguin en Espagne, connu sous le nom d'affaire Puerto. L'Agence se penchera aussi sur une éventuelle suppression de l'échantillon B. C'est le second échantillon prélevé lors des contrôles antidopage, et qui est réservé à la contre-expertise. «C'est un sujet de discussion», a confirmé Dick Pound.
Cette question d'échantillon a l'heur de chauffer les oreilles des Français en ce moment, car, au laboratoire de Châtenay-Malabry, une malencontreuse erreur de retranscription est venue se glisser dans le numéro du flacon B, le fameux échantillon de contre-expertise de Floyd Landis, positif à la testostérone le soir de son arrivée en vélo à réaction à Morzine. Simple erreur d