A quelques heures du coup d'envoi de France-Argentine, samedi après-midi à Saint-Denis, comme dirait l'inoubliable Pierre Salviac : «La cabane menace de tomber sur le chien.» Et ce troisième test-match automnal, déjà hautement symbolique puisque constituant une sorte de filage de l'inauguration officielle de la Coupe du monde en octobre prochain, prend une importance capitale, dans la mesure où il oppose une équipe, le XV de France, qui, après deux échecs successifs contre les Blacks, est sur le point de manger son maillot, et une autre, les Pumas argentins, qui balaie tout ce qui se présente. Y compris les champions du monde anglais à Twickenham.
Sur la sellette. Une défaite est donc interdite du côté des hommes de Bernard Laporte. Même si celui-ci, dans sa grande sagesse, déclarait il y a deux jours : «Si l'on gagne, cela ne signifiera pas que l'on gagnera le match d'ouverture de la Coupe du monde. Si l'on perd, ça ne signifiera pas non plus qu'on le perdra.» C'est vrai. Mais, si les Bleus gagnent, ils font l'économie d'une possible crise qui menace. S'ils perdent, par contre, ça risque de faire du foin. Car, ciblé de tous côtés par une presse jusque-là bienveillante à son égard, le coach du XV de France est sur la sellette. Non pas qu'on lui reproche les deux revers contre la Nouvelle-Zélande, mais plutôt la manière peu séduisante dont ils se sont agencés.
A tel point qu'anticipant une éventuelle campagne réclamant sa mise à l'écart il a tenu à préciser que,