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Libération

La tentation européenne des Pumas

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publié le 25 novembre 2006 à 0h14

Buenos Aires de notre correspondant

Le championnat argentin de rugby est terminé, le terrain du Lomas Athletic Club (Lomas AC), dans la banlieue sud de la capitale, est râpé, la pelouse jaunie par le soleil du début de l'été austral. Au lieu de s'entraîner deux fois par semaine, les joueurs préparent leurs examens scolaires ou universitaires. Le capitaine de l'équipe première du Lomas AC, Pablo Gómez Cora, vient d'obtenir son diplôme de docteur en médecine. Il est l'unique amateur de l'actuelle tournée des Pumas, l'équipe nationale, les autres sélectionnés jouant tous dans des clubs européens. «J'étais très fier d'être le seul sur le terrain qui joue dans le championnat argentin. Les exilés m'ont tout de suite fait sentir que ma présence était importante», déclare-t-il sur le site Internet du club. La saison ne reprendra qu'en avril, après les grandes vacances.

Chien de faïence. Dans le salon douillet mais sombre de ce club créé en 1891 par les Britanniques venus construire le chemin de fer, il y a peu de public devant l'écran qui retransmet la rencontre entre l'Italie et les Pumas. Le match est médiocre, l'Argentine l'emporte quand même devant une équipe italienne composée à moitié d'Argentins naturalisés. Rien à voir avec la liesse qui a accueilli la victoire contre les Anglais, ennemis de toujours, à Twickenham, il y a deux semaines. Même s'il y a eu un bémol, extrasportif : lors de la troisième mi-temps, les Pumas ont quitté la salle juste avant le discours du prési