Menu
Libération
Portrait

Loïc Jacquet, deuxième test pour le deuxième-ligne

Article réservé aux abonnés
publié le 25 novembre 2006 à 0h14

Il est bien le seul à qui l'on pardonne d'avoir affiché un sourire de satisfaction samedi, nouveau jour de défaite du XV de France contre la Nouvelle-Zélande. Loïc Jacquet a la candeur de ses 21 ans, l'enthousiasme de la première sélection et une longue ligne rouge sur le front, récoltée pour s'être frotté de trop près à un Black.

Après le match de Lyon, il y a quinze jours, Fabien Pelous a les côtes douloureuses. Après s'être bien gratté le crâne et avoir remonté ses petites lunettes rondes, l'entraîneur Bernard Laporte tombe sur les statistiques du mois dernier et convoque Loïc Jacquet, deuxième-ligne de Clermont, l'équipe en forme du Top 14. «Je ne m'y attendais pas du tout, explique Jacquet. Je pensais plutôt à Lambolley ou Milo-Chlusky, certainement pas à moi !»

Loïc Jacquet a débuté le rugby à 8 ans. Un grand-père bienveillant qui anime l'école de rugby de Saint-Florent-sur-Cher, près de Bourges, lui envoie un petit ovale entre les pieds. Et, bien que la région ne soit pas vraiment terre de rugby ­ «c'est tout plat, alors il y a surtout des terrains de foot», décrit-il ­, «toute la famille était dedans».

Maigrelets. Loïc, encore un peu tendre, joue d'abord derrière, avec le dossard 10 ou 15. Le maillot à l'époque est rouge et bleu. A 15 ans, il quitte sa famille. Direction le sports-études d'Ussel, en Corrèze. Trois ans de lycée qui font avancer Loïc sur le terrain. Abandonnant les maigrelets de l'arrière pour passer aux choses sérieuses : la m