Pas de suspense, ce sera Fabio Cannavaro. Le capitaine et défenseur de l'équipe d'Italie championne du monde a été élu lundi Ballon d'or 2006, trophée qui récompense chaque année le meilleur footballeur évoluant en Europe – donc peu ou prou le meilleur du monde. Un prix décerné par un jury de journalistes européens réuni à l'initiative du bi-hebdomadaire France Football.
C'est tout sauf une surprise. La nouvelle avait fuité depuis des semaines. Premier défenseur honoré depuis l'Allemand Mathias Sammer, en 1996, il devance son coéquipier Gian Luigi Buffon, gardien de la Squadra et de la Juventus Turin et Thierry Henry (1), favori de nombre d'entraîneurs français qui mesurent une vérité toute bête: dans le sport, il y a ceux qui jouent les finales (le concernant, celles de la Ligue des champions et du Mondial) et ceux qui les gagnent. Car c'est incontestablement l'impeccable conduite de la machine italienne par Cannavaro, 33 ans, qui est récompensée. Pas le titre de champion d'Italie obtenu avec la Juventus: le club l'a perdu pour son implication dans le scandale des matchs truqués. Avant la Coupe du monde, Cannavaro était d'ailleurs au centre d'une polémique pour avoir pris la défense de l'acteur principal du scandale, le manager général de la Juventus, Luciano Moggi. Il avait déjà défrayé la chronique après la diffusion d'un reportage le montrant avec une perfusion, avant la finale de la Coupe de l'UEFA entre