Pas de mise en examen pour le policier qui a tué un supporteur du Paris-Saint-Germain et blessé un deuxième, jeudi soir. La légitime défense «s'applique totalement» au cas d'Antoine Granomort, a affirmé samedi le procureur de la République, Jean-Claude Martin, dans une interview au Parisien : «Il ressort de manière claire de l'ensemble des témoignages recueillis que le fonctionnaire de police s'est défendu en réaction à l'agression d'un groupe extrêmement nombreux, violent et vindicatif.»
Une seule balle. En ouvrant une information judiciaire samedi pour «coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et violences avec arme», le parquet a décidé d'accorder à Antoine Granomort le statut de «témoin assisté». Un avis suivi quelques heures plus tard par le juge d'instruction, Henri Pons. L'agent en civil d'origine antillaise, préposé à la garde des véhicules de police, ne sera donc pas suspendu judiciairement et, si l'instruction n'apporte pas de charge nouvelle, il ne passera pas davantage en jugement. Il avait pris jeudi soir la défense d'un partisan français de l'Hapoël Tel-Aviv, Yanniv Hazout, poursuivi par une «horde» de supporteurs du Paris-SG aux cris de «sale Juif» et était depuis en garde à vue à l'Inspection générale des polices (IGS).
Il dit avoir ouvert le feu une seule fois. La balle a frappé en plein coeur Julien Quemener, 25 ans, un «crâne rasé ultra», selon la police, et transpercé