A peine promu responsable du rugby de haut niveau en Angleterre, Rob Andrew, l'ancien demi d'ouverture du XV à la Rose (et du Stade toulousain), l'avait annoncé clairement : «Andy Robinson ne conservera pas son poste d'entraîneur jusqu'à la Coupe du monde 2007 s'il continue à multiplier les mauvais résultats.» Une déclaration que beaucoup avaient considérée comme inévitable de la part d'un nouveau «directeur de l'élite» désireux d'afficher d'entrée sa crédibilité, sans prendre pour autant son contenu très au sérieux. Adjoint de Clive Woodward, plus précisément chargé de l'entraînement des avants durant la campagne qui allait finalement couronner l'équipe à Sydney en 2003, Andy Robinson a été logiquement nommé à la tête des champions du monde après que son ex-patron, ennobli par la reine, eût décidé de se reconvertir dans le football.
Abandonnant du coup ce statut d'homme de l'ombre qui semblait parfaitement lui convenir (il intervenait rarement en conférence d'après-match), l'ancien flanker international (huit sélections, un essai contre la France, en 1989) est alors devenu à son tour la cible des critiques de la presse britannique, après les résultats de son équipe, indignes du nouveau statut mondial de celle-ci. «La critique ne me déstabilise pas, fera-t-il front à maintes reprises, je suis moi-même le premier à me remettre en question. Je dois dire néanmoins à notre décharge que souvent nos défaites se sont jouées à peu de chose.»
Intégrité. C'est rig