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«Faire travailler ceux de la base»

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Les petites réunions pourraient aider à relancer la discipline.
publié le 2 décembre 2006 à 0h20

Si l'élite de la boxe française traverse une mauvaise passe, la situation est encore bien pire pour les soutiers du ring. Sur les quelque 400 boxeurs professionnels en France, une poignée vivent de leur sport. Pour Gérard Teysseron, organisateur de combat et vice-président de la Ligue nationale de boxe pro, le vrai problème se situe là : «Le plus important, c'est de faire travailler les boxeurs de la base. Ceux qui sont dans l'ombre. Il faut organiser davantage de réunions, de manière à pouvoir mettre en place des vrais plans de carrière. Avec ou sans diffuseurs.» La création de la ligue nationale, en mai 2005, avait tenté d'apporter des solutions, réformant notamment les championnats de France en systématisant les quarts de finale et demi-finales. «La ligue a été un fiasco, affirme Nicolas Riffard, entraîneur, qui fut pourtant un des acteurs de la réflexion. Les boxeurs ne boxent pas plus qu'avant.»

Rôle des collectivités. Symbole de l'échec, Riffard a mis résolument le cap sur l'étranger : il fait aujourd'hui office d'agent pour permettre à des boxeurs français d'aller gagner leur vie à l'étranger. «C'est triste, mais c'est ainsi : un boxeur prend 2 000 euros pour faire huit rounds en Allemagne quand il en prend 700 en France... quand il trouve un combat.» Consciente du travail à fournir, la ligue devrait réunir dans les mois à venir les présidents de clubs ayant au moins un boxeur pro. «Il faut qu'ils comprennent que leur rôle est aussi d'or