Face à l'accumulation de graves incidents qui se produisent sur tous les stades de France, souvent moins médiatisés que ceux du PSG, des actions ou des projets naissent. Quelques acteurs partagent leurs expériences et leurs souhaits. Ils soulignent la nécessité de redéfinir l'activité footballistique.
Stephan Raffanel.
Responsable d'un centre éducatif d'enseignement du football (Var)
«Amener des joueurs à passer leur brevet d'Etat» «La Jeunesse seynoise a été créée en 1967 par des Tunisiens, dans le quartier Berthe de La Seyne-sur-Mer, qui compte 17 000 habitants et 11 nationalités. On a créé notre centre en accentuant l'activité football pour amener des joueurs à passer leur brevet d'Etat, en créant à côté un pôle d'accompagnement à la scolarité. On ne pouvait pas uniquement miser sur la réussite sportive, ce serait démago. On a donc rééquilibré avec les matières générales : français, maths, anglais. Autour des éducateurs sportifs, des parents, de l'éducation, on potentialise une formation. Un de nos joueurs a obtenu son permis poids lourds, par exemple. Les changements de comportements sont là. On a obtenu l'agrément "chantier d'insertion", chaque jeune a donc un tuteur. Nous avons profité du plan Borloo, désormais se pose la question de la pérennisation des postes. Nous privilégions l'encadrement hyperqualifié, cependant nos infrastructures sont insuffisantes. Nous cherchons des conventions avec des entreprises, mais la discrimination, ça existe.»
Alain Sars.
Arbitre