L'athlétisme, sport symbole de l'olympisme et de l'amateurisme en France, a viré vers le professionnalisme ce week-end. Samedi à Annecy, l'assemblée générale de la Fédération française d'athlétisme a adopté les statuts de la future ligue professionnelle. Une étape décisive avant la création de la ligue nationale d'athlétisme (LNA), lors d'une assemblée générale constituante, prévue le 28 janvier. L'assemblée générale a même permis d'y voir un peu plus clair sur la future équipe dirigeante de la LNA. Est pressenti un ticket composé de l'ancien champion d'Europe du 4x100 m Bruno Marie-Rose et l'ancien champion du monde du 400 m haies Stéphane Diagana. C'est la première fois en France qu'un sport individuel s'organise en ligue professionnelle, ce qui nécessitera un petit ajustement législatif.
Médaillés. Contre l'engagement à participer à une série de meeting, érigés en vitrine de l'athlétisme français, 23 athlètes seront salariés à partir de l'an prochain. Les élus, qui ont été choisis sur des critères sportifs (il faut faire partie des 18 meilleurs athlètes mondiaux de sa discipline ou avoir été médaillé dans un grand championnat), recevront 1 500 euros net mensuels de la ligue (via leur club respectif). Pas le Pérou, mais un début. «On peut imaginer que la somme évolue ensuite en fonction des performances. Pour les tout meilleurs, qui vivent bien de leur contrat avec les équipementiers ou les sponsors, c'est un appoint, c'est évident. Mais pour certains, ce n'est pas négl