Combien de clubs pros prennent cette peine ? Pas plus d'une demi-douzaine. Et pourtant... Hypothèse n° 1 : en Ligue 1, chaque club évolue à domicile avec le ballon de son propre sponsor (Baliston dans le cas des Lorrains). Hypothèse n° 2 : un ballon c'est un ballon. Benjamin Gavanon : «Ben non. Il y a des différences flagrantes. Le ballon Nike, par exemple, est extrêmement léger. A peine tu le touches...» Alors voilà : quand l'AS Nancy-Lorraine se déplace, le club s'entraîne toute la semaine qui précède avec des ballons du sponsor du club hôte.
Cédric Lecluse : «Le ballon que nous utilisons n'est pas, à mes yeux, un vrai ballon. Il est un peu lourd, il s'use, il se patine moins bien que les autres. Sa trajectoire n'offre pas de surprise, il file tout droit. Le Nike, par exemple, part beaucoup plus vite. Sur les longues transversales [de la gauche vers la droite du terrain ou inversement, ndlr], si vous n'avez pas pris l'habitude de jouer avec, vous frappez trop long et ça sort en touche.» Puygrenier : «Sur les longs ballons aériens joués en profondeur, les trajectoires peuvent aussi beaucoup varier. Et à la moindre erreur d'appréciation du défenseur...» Gavanon : «Quand on réutilise le lundi un ballon dont on a perdu l'habitude, les différences sont radicales. On en rigole entre nous [sourire].» Pape Diakhaté : «Dès qu'on apprivoise un nouveau ballon, on recommence par des trucs simples : passes courtes, passes longues, toro [les joue