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Libération

Des coups de pied (arrêtés) qui ne se perdent pas

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publié le 9 décembre 2006 à 0h26

Les faits : depuis le début de la saison de L1, les Lorrains ont inscrit 60 % de leurs buts sur coups de pied arrêtés (coups francs, corners et penaltys). Une part énorme, quasiment le double de la proportion moyenne. Il y a un truc, que l'expérimenté (35 ans) défenseur central Cédric Lecluse évente dans un large sourire : «On ne les travaille pour ainsi dire pas à l'entraînement.»

Eh non. Sébastien Puygrenier, deux buts de la tête sur des phases arrêtées en novembre : «Quand on met au point une nouvelle combinaison, on en parle entre nous, et on l'exécute deux ou trois fois, pas plus. La répétition peut aider, mais pas pour tout. En match, ce ne sont plus les copains qui sont au marquage. L'intensité n'est évidemment pas la même. De plus, si vous mécanisez le geste, vous prenez un risque : perdre la faculté d'improviser, de respirer le match et les situations de jeu.» Lecluse : «Ne pas les bosser, ça sert aussi à ne pas faire de fixation. On ne se dit pas en plein match : "Vivement qu'on ait un coup de pied arrêté, et comme on les a travaillés des heures..." Dans le foot, il faut prendre les choses comme elles se présentent.»

Il ne faut pas non plus se tromper. Déjà, les tireurs font bel et bien leurs gammes à longueur d'entraînement : c'est la coordination qui n'est pas travaillée. Ensuite, comme l'indique l'entraîneur adjoint Paul Fischer, un joueur professionnel est un grand garçon : «Il doit quand même sentir à quel endroit tombe le ballon et où pr